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Metal and Oddities Reviews
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11 janvier 2016

WITH THE PUNCHES - Farewell

v600_Farewell

Panic State Records - Punk Pop/Easycore - USA - 2013/2015 - 12 titres – 35 minutes 

Bizarre cet album...On en parle sur pas mal de sites, dont le label même du groupe, et si certains le situent en 2013, d'autres en évoquent une sortie cette année, d'où une certaine confusion...Peu importe, traitons le donc comme une nouveauté, ce qui est aussi paradoxal puisqu'il s'agit en quelque sorte d'un album tombé de rideau...D'où son titre. 

D'ailleurs, c'était aussi le nom d'une mini tournée d'adieu de quatre dates effectuée en 2013...Avouons qu'il y a de quoi se perdre quand même.

Mais après tout, tout ça n'est pas si important, puisque ce groupe n'aura eu qu'une carrière éphémère. Pourquoi en parler? Parce qu'à lui seul il représente une grosse partie de la scène Néo Punk US de ces vingt dernières années...Si dans les 90's, vous étiez fan de MTV et de films teen comme American Pie, Eurotrip, et autres délires potaches plus ou moins de mauvais goût, vous n'avez sans doute pas pu oublier leurs OST, sur lesquels on retrouvait des noms comme BLINK 182, GREEN DAY, NEW FOUND GLORY, SAVES THE DAY et autres FENIX TX. On pourrait y ajouter bien sur les SUM 41 ou les LAGWAGON pour être plus exhaustif, en tout cas, ce Néo Punk, Pop Punk ou Easycore comme vous préférez le nommer à fait les beaux jours des FM californiennes pendant quelques années, se posant comme le style emblématique d'une jeunesse Américaine avide de fun, de fûts de bière et de fêtes paillardes. 

Un peu l'esprit Spring Break résumé en trois accords, avec mélodie entêtante en bonus, tous ces groupes se posaient en héritiers des RAMONES qui auraient conclu un pacte avec CHEAP TRICK pour produire un Punk survitaminé, dopé aux harmonies simples et accrocheuses. D'ailleurs, la chose a fonctionné, et fonctionne encore un peu, même si les meilleurs ont évolué vers des choses plus ambitieuses depuis. Mais il n'y a aucun mal à se replonger dans ce party spirit, et si tout ça n'a eu qu'un rapport lointain avec le Métal, n'oublions pas que les SUM 41 en étaient de gros fans et que tout ça rappelle quand même salement la bande des BAD RELIGION et NO FX, la finesse et les textes sarcastiques en moins. Alors parlons en un peu, ça peut faire du bien.

Les WITH THE PUNCHES sont nés en 2008 et on jeté l'éponge en 2013, après des centaines de dates, un LP en 2012 (Seams And Stitches) et deux EP, Keep It Going en 2009 et It's Not The End Of The World en 2011. Ce titre aurait pu d'ailleurs parfaitement convenir à cet album posthume, puisque après tout, la disparition de ce sextette a du rester bien anecdotique pour bien des fans de musique dans le monde. Album qui n'est rien de plus qu'un assemblage unique des deux EP du groupe, pour la première fois disponibles en un format concentré... 

Je ne vais pas vous raconter de conneries, si j'ai décidé de chroniquer ce LP au choix disponible en vinyle ou en format digital, c'est uniquement parce que ce matin, j'avais envie d'écouter autre chose. Les qualités intrinsèques de WITH THE PUNCHES ne sont pas à remettre en cause, puisque le sextette joue bien, avec beaucoup d'énergie, et pourrait d'ailleurs se poser en synthèse parfaite d'un courant fun et léger qui a fait les belles heures des ondes US il y a quelques années. 

Mais...rien de plus. En écoutant Farewell, vous aurez le sentiment d'être propulsé une bonne quinzaine d'années en arrière, lorsque les SUM 41, BLINK 182 et autres NEW FOUND GLORY trustaient les créneaux de clips sur MTV de leurs hymnes Pop/Punk frais et simplistes, et dont la musique garantissait un bon moment à passer sans se prendre la tête. On y retrouve ces influences héritées du Punk Californien des 80's et de la Pop légèrement Ska, incrustées dans des formats courts et concis qui privilégiaient des rythmiques enlevées et parfois carrément speed, et ces refrains fédérateurs qui permettaient aux adolescents de secouer leur tête dans tous les sens pour bousiller un peu plus leurs neurones déjà atteints. 

Mais, aussi caustique soit cette constatation, reconnaissons qu'on prend toujours un peu son pied en écoutant des morceaux comme "Don't Catch A Brick", "Stick And Move" ou "No Blood, No Foul". C'est certes éculé depuis longtemps, mais ça dépote toujours, et ça permet de se réveiller en fanfare, en évitant le mal de crâne. Pas mal pour un lendemain de fête, ça donne la banane, et ça n'a jamais eu la prétention de révolutionner la musique. Un peu d'ailleurs comme les films que ces chansons émaillaient de leurs rayons de soleil Punk, qui ne visaient pas l'oscar, mais qui pouvaient combler une soirée avec pop-corn de préférence.

Farewell est loin d'être indispensable, mais il est plaisant, et permet de résumer la carrière d'un groupe de façon intelligente. 

Vous avez le marché en main, maintenant, faites ce que vous voulez. Pas très Métal tout ça, mais de toute façon, les barrières de style, je m'en cogne depuis le départ. Et même à bientôt quarante quatre ans, j'ai aussi su rester jeune et apprécier des trucs pareils sans me poser de question. 

Et ça fait du bien de ne pas s'en poser parfois. 

Non?

 

 

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