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29 mai 2016

VIOLET JANINE - Between Red And Blue

Violet-Janine-Between-Red-and-Blue-2016

Lions Pride Music - Hard Rock Mélodique/AOR - Suède - 25 Mai 2016 - 9 titres – 35 minutes

Quel nom étrange pour un groupe. Mais une fois les recherches abouties, la logique semble évidente. Puisqu’on retrouve au poste de vocaliste de cet ensemble la belle Janine Nyman, tout devient plus clair en effet. Quant à l’intitulé, « Entre le rouge et le bleu », il décrit assez précisément si je ne m’abuse le VIOLET qu’on retrouve accolé à son prénom, et les questions se dissipent donc d’elles-mêmes. VIOLET JANINE n’est toutefois pas un effort en solo d’une chanteuse désireuse de conquérir le monde, mais bien le premier album d’un groupe à part entière, pratiquant un Hard Rock mélodique de très haute volée, tirant parfois sur l’AOR, mais gardant l’énergie d’un Rock sinon torride, du moins toujours constant et énergique.

Une fois de plus, ces musiciens nous en viennent de Suède, pays qui continue d’asseoir sa suprématie sur le Heavy/Rock/Hard mondial, et dont la fiabilité ne saurait plus être remise en cause.

 

Loin d’une assemblée de vieux briscards sur le retour, VIOLET JANINE est plutôt un jeune combo qui s’est réuni assez récemment, mais qui a fait preuve d’assez d’audace et de talent pour retenir l’attention des esthètes de Lions Pride et se voir signés et proposé un contrat en bonne et due forme, incluant un passage aux studios perso de Daniel Palmqvist, guitariste du groupe qui officie donc aussi derrière la console pour valider le son des neuf morceaux de cet introductif Between Red And BlueRien de nouveau sous le soleil pale de Suède, mais du concret, de l’efficace, et du mélodique évidemment, pour un groupe qui puise son inspiration dans les harmonies des eighties, en profitant pour les remettre au goût du jour.

 

Il est assez difficile de savoir si leur musique gravite dans la sphère Hard Rock ou plus simplement Rock, mais la seule question valable dépendant de la qualité intrinsèque des morceaux, la réponse devient rapidement évidente. Oui, VIOLET JANINE est un excellent groupe qui a bien retenu les leçons du passé pour les mettre en pratique dans leur propre présent.

 

Leurs atouts ? Multiples évidemment. Outre une production sobre mais claire, le quintette (Janine Nyman, Basse Blyberg, Daniel Palmqvist, Ian Brunnberg, Mano Lewys) peut s’appuyer sur des performances individuelles notables, et surtout, un art consommé de la composition qui fait mouche sans en faire des tonnes. Bien évidemment, c’est la voix de Janine que l’on remarque au prime abord, chaude, veloutée, avec ce petit grain éraillé qui lui donne une profondeur incontestable, et qui injecte une bonne dose de feeling aux morceaux les plus paisibles (la splendide ballade «Every Day’s A Fight »).

Chansons simples certes, mais pas simplistes. VIOLET JANINE ne tombe jamais dans le populisme harmonique qui ruine souvent de genre de réalisations, et reste accroché à son Rock comme d’autres à leur AOR. D’ailleurs, la mélodie, si elle est reine en ces sillons, n’est jamais guimauve, et peut compter sur le soutien indéfectible de guitares mordantes et toujours inspirées. 

En restant objectif, il est difficile d’affirmer que Between Red And Blue fait prevue d’originalité. Le Hard Rock des Suédois est gentiment classique, souvent radiophonique, parfois un peu plus Groovy que la moyenne (le trépidant « Shut Up », qui s’étire sur un gros riff à la ZEP et une rythmique bien chaloupée), mais peut aussi compter sur des apports extérieurs de taille. On retrouve en effet un invité de marque, venu apposer sa voix et sa plume sur un des meilleurs titres de l’album, « So Much More ». Ce même morceau, illustré d’une vidéo sympathique entérine la collaboration entre les Suédois et Tony Martin, vocaliste légendaire du SAB’, qui offre son timbre pur et son art de la composition à un titre qui se veut « à ambiance », et qui développe une jolie progression acoustique qui finit par verser délicatement dans l’électrique, pour un duo au micro qui donne vraiment des frissons.

 

Mais il serait injuste de réduire ce premier album à ce featuring de luxe, puisque les chansons du groupe sont aussi remarquables, comme en témoignent les deux saillies d’intro, le mid tempo efficace « Heat On The Highway », assez middle of the road, et le plus charnu « Devil In Me », à cheval sur le Blues Rock gorgé de Soul/Hard Rock. Un soin tout particulier est évidemment apporté aux refrains qui emportent souvent l’adhésion (« Tell Me », fausse ballade qui réchauffe très vite l’atmosphère), mais aussi aux structures qui évoluent librement autour d’un axe syncopé (« Better This Than Nothing », à cheval entre Fefe Dobson et Danger Danger).

 

Le groupe a en outre le mérite de ne pas trop jouer la carte de l’émotion facile, et garde le cap même dans les instants les plus paisibles, sans tomber dans les poncifs AOR irritants de mièvrerie (« Story Of Your Life », soft, mais à fleur de peau, comme si FOREIGNER se souvenait de ses débuts en compagnie d’Alannah Myles). Ils mettent d’ailleurs un point d’honneur à terminer leur premier album par un dernier sursaut d’énergie qui provoque et bouscule, qu’ils entonnent en duo avec Pontus Snibb (BONAFIDE, JASON & THE SCORCHERS), et « Donw On My Knees » d’offrir une conclusion saignante à un premier effort largement plus convaincant que la moyenne des styles pratiqués. 

Peu d’originalité certes, mais du travail très bien fait, qui nous présente un jeune groupe en pleine possession de ses moyens, et dont l’envie de jouer fait plaisir à entendre. Si neuf compositions solides et terriblement bien arrangées peuvent vous procurer une grosse demi-heure de bonheur musical, Between Red And Blue fera largement l’affaire, en prouvant au passage que la Suède n’en finit pas de nous inonder de ses exportations toujours plus performantes. 

Un presque classique du Hard Rock mélodique et romantique, qui sait accélérer et densifier le propos quand il le faut.

La classe Suédoise ?

On peut affilier ça à ce constat en effet. 

 

 

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