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Metal and Oddities Reviews
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31 juillet 2016

EOLITH - II

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Noisy Core - USA - 19 Juillet 2016 - 8 titres – 5 minutes

Allez, un épisode supplémentaire dans la série des chroniques express. Un petit tour sur mon VK Russe préféré m’aura permis de rencontre une bande d’Américains particulièrement énervés dont je me propose de vous entretenir ce matin.

Aucune info exploitable les concernant, mis à part qu’ils viennent de Howell, New Jersey, que II est visiblement leur seconde offrande comme son nom semble l’indiquer, et que ces bruitistes ont déjà sorti un Meat plus en amont en 2016. Cet EP n’était d’ailleurs guère plus complet ou long, ce qui semble démontrer que le format (très) court leur sied à merveille. 

Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce II, mais je vais le dire quand même. D’une, quelques précisions étymologiques qui font gagner des lignes. Pour les ignares, les éolithes ont longtemps été considérées comme des artéfacts, les premiers outils de pierre, avant que la science ne prouve qu’il ne s’agissait que de roches produites naturellement par des processus comme la glaciation. La minute culturelle étant passée, concentrons-nous maintenant sur cette musique qui elle n’a rien d’un artéfact.

 

Difficile de juger un truc qui dure à peine cinq minutes en proposant huit morceaux. Généralement, des titres qui ne dépassent pas la minute laissent augurer d’un Grind de bon ton, mais la vérité ne pourrait pas être plus éloignée de la réalité bruitiste de ce IICertes, l’agression est tangible, mais ne vous attendez pas à un déferlement de blasts, même si ceux-ci pointent le bout de leurs triples croches en quelques occasions. Les EOLITH pratiqueraient plus volontiers un Hardcore vraiment maladif et grave, qui emprunte quelques tics au Mathcore, au Chaotic Core, mais aussi au Noisy Core, qui tendrait même à représenter au plus près leur orientation. 

Des riffs énormes qui ne durent que quelques instants, une rythmique particulièrement instable, une façon de déconstruire la claustrophobie des UNSANE par les électrochocs de CONVERGE, et un chant à l’avenant, qui hurle son malaise et sa colère en profitant des rares espaces qui lui sont laissés. C’est abrasif comme jamais, extrêmement violent, mais parfois aussi assez urbain dans le ton, et en tout cas, vraiment efficace et même – osons le terme – effrayant dans le déferlement continu de violence.

On note même parfois quelques réminiscences de Dark Rock des 80’s noyé dans un tsunami de pulsions Core (« Followed Home », trente et une secondes, mais quand même le temps de placer un thème qu’on retient avant de l’exploser d’une rage de déments), et au bout des cinq minutes fatidiques, on ressort lessivés de l’écoute de II, comme s’il avait en fait duré une bonne demi-heure. 

On se demande d’ailleurs ce que pourrait donner une telle application dans un format plus long. Ces Américains tiendraient-ils la route ? Je pense que oui, et sincèrement, j’ai franchement envie d’entendre ça.

Alors allez-y, envoyez-vous cet EP et dites-moi ce que vous en pensez, et surtout, à quoi ça vous fait penser. Moi je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir, alors un peu d’aide ne fait pas de mal. 

Finalement le nom st bien choisi. Tout ça ressemble à une arme rudimentaire pas encore polie, et maniée par des musiciens qui ne le sont pas plus. De la violence musicale à l’état brut. Un phénomène aussi naturel qu’une évolution qui reste bloquée à une étape primale. 

Comme un cri en somme. Un truc à la Janov.

 

 

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