D.E.A.D. - D.E.A.D

Imminent Destruction Records - Crust/Hardcore - Japon - 16 Juin 2016 - 5 titres – 14 minutes

Encore un groupe dont les renseignements sont aux abonnés absents et qui ne me facilite pas la tâche. Pas de page officielle, ni Bandcamp ni Facebook, juste une entrée via leur label Anglais qui distribue donc leur premier 7’’. Niveau bio, ça va donc être bref, comme ce simple d’ailleurs. Les D.E.A.D. viennent donc du Japon, et comprennent dans leurs rangs d’anciens PAINTBOX, PINOCCHIO, PSYREN, VEIHAIZ, DROPEND, et d’autres références quasi inconnues ici en Europe. Point, à la double ligne. 

Je sais bien que seule la musique compte, mais parfois, avoir quelques pistes pour parler d’un groupe, c’est utile. Mais bon, faisons avec ce qu’on a, soit cinq morceaux qui dépotent grave dans un créneau Crust/Powerviolence pas vraiment bien défini. Les Japonais du jour suivent la mouvance nationale, radicalisent leur musique et empruntent les chemins Européens et US pour approcher de la quintessence Hardcore en vogue. C’est efficace à défaut d’être original, mais vous pouvez toujours compter sur les musiciens du pays du soleil levant pour ajouter à leur Core une bonne dose d’hystérie furieuse.

C’est le cas sur ce 7’’ éponyme, qui de son entame à sa clôture fonce droit devant sans se poser de questions. Limite Thrashcore par moment, la tonalité d’ensemble de ce premier jet se situerait plus volontiers dans un créneau Powerviolence vraiment méchant, avec une rythmique bulldozer qui piétine les plates-bandes du bon goût. Guitares simples et sobres, mais bien tranchantes, et surtout, une basse qui s’amuse beaucoup avec quelques boucles mélodiques bienvenues (« Life »).

Difficile de placer quelques influences dans la chronique, à moins d’en citer une bonne vingtaine au vu du classicisme de ce single. Ça joue vite et fort, c’est très Punk dans son approche du Hardcore, et ça ne s’embarrasse pas de politesses inutiles. Tempo dru et fondu tout du long, chanteur qui donne se sa personne, pour des morceaux très accrocheurs et un peu fous sur les bords. 

On pense d’ailleurs souvent à l’école Espagnole en écoutant certains titres (notamment le torride « Change The World » et son break salement Rock N’Roll), mais à dire vrai, on n’a pas le temps de se poser de question tant l’effort est intense et soutenu. Ces D.E.A.D ont vraiment quelque chose de plus à offrir qu’une simple standardisation du Punk nippon, et jouent leur carte sans complexe, atteignant parfois les sommets de l’ultraviolence. Mais la cohérence ne lâche pas prise, et on se retrouve avec un 7’’ au son tout à fait honorable, et un groupe parfaitement en place.

Les points forts, outre la démence flagrante des compositions, sont ce chant revendicatif et mordant, et cette basse qui s’échappe régulièrement du contrôle rythmique pour vriller en solo. Un peu G.B.H parfois dans l’esprit et l’attaque (« Sometime In The Place In The Sun »), très Punk dans le fond et la forme, c’est une bonne claque qui réveille et impose un chaos sympathique. 

En gros, voilà ce qu’on peut en dire. Je pourrais établir des liens avec les CONDOMINIUM, ou avec les BRAIN KILLER, mais après tout, laissons les D.E.A.D seuls avec leur propre identité, ils le valent bien. Un bon simple de Hardcore tendance Powerviolence aux accents Thrashcore, beaucoup d’envie et une surdose d’énergie, ça devrait vous suffire comme arguments pour être séduits.

En tout cas, un combo qui ne mérite pas vraiment son nom. Car ils sont plus vivants que n’importe quel autre groupe du rayon.