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Metal and Oddities Reviews
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10 août 2016

THE DEAD DAISIES - Make Some Noise

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SPV - Hard Rock - USA - 5 Août 2016 - 12 titres – 44 minutes

On continue de parler des « supergroupes » ou on s’arrête là ? Pas de bol pour vous, on va pourtant continuer…Que voulez-vous que je vous dise, ça n’est pas de ma faute si les mercenaires aiment se regrouper pour mener une guérilla qui leur est chère…HOLYWOOD VAMPIRES, WINERY DOGS, de nouveaux noms sur la (longue) liste, et puis bien évidemment, les…DEAD DAISIES. L’herbe est toujours plus verte ailleurs, mais ici, les fleurs fanent et meurent. De toute façon les pâquerettes et le Rock n’ont jamais fait bon ménage alors tout ça n’est pas très grave…

Et puis personne n’a jamais appris la guitare pour aller ramasser des fleurs…Si ?

 

Allez, DEAD DAISIES. Vous connaissez, je connais, ils connaissent, on ne va pas se lancer dans une bio qui ne sert à rien, vous connaissez les musiciens qui se cachent dans ce champ, sauf que pour ce troisième album, la base a recruté un nouvel apprenti ramasseur en la personne de Doug Aldrich (WHITESNAKE et DIO pour les plus fameux, mais aussi LION et BAD MOON RISING, plus intéressants quand même). Il remplace donc Richard Fortus parti voir si le pré du voisin ne cache pas des champignons, et le line up de ce troisième effort est donc axé autour des pères fondateurs David Lowy (RED PHOENIX, MINK), John Corabi (MÖTLEY CRÜE, THE SCREAM), Marco Mendoza (THIN LIZZY, WHITESNAKE) et Brian Tichy (OZZY, Billy Idol). Voilà, j’ai collé une fois de plus les références entre parenthèses pour pouvoir justement les refermer. 

Les DEAD DAISIES, c’était jusqu’à il n’y a pas si longtemps deux albums studio (The Dead Daisies en 2013 et Revolucion en 2015), deux EP, des singles et évidemment des tournées, là où les musiciens prennent leur pied et ceux des autres aussi par la même occasion. La prod’ de ce nouveau-né a été confiée à Marti Frederiksen dont le taf avec AEROSMITH fut assez réputé, et il contient une bonne douzaine de morceaux, dont deux reprises, l’une des WHO (« Join Together ») et l’autre du CCR (« Fortunate Son »), donc en gros, de quoi faire la fête Rock N’Roll jusqu’au bout de la nuit. Et ça tombe vachement bien en fait, puisque l’ambition de ces musiciens n’a jamais été autre. Des envies simples, des délires honnêtes, et puis du Rock. Bonne recette et résultat…explosif. Meilleur album ? Sur certaines lèvres, l’expression effleure, et ma foi, le bouche à oreille est peut-être pour une fois justifié. Mais le groupe donne lui-même les clés de sa réussite et de son enthousiasme. 

« Nos chansons sont intemporelles, des classiques ! C’est pour ça que bosser avec les DEAD DAISIES est si fun, et que la réaction des gens est dingue ! Peu importe quand et où se montre le groupe ! » 

Et qu’en pense le nouveau venu, Doug Aldrich ? Peu ou prou la même chose. 

« Je suis très satisfait de Make Some Noise. Le temps passé à Nashville et New-York a été très productif, ce disque est du pur Rock N’Roll, très basique et énergique. Nous n’avons pas fait beaucoup d’overdubs sur les guitares et j’aime ça…Je pense que c’est un disque très cool qui s’inscrit dans la lignée d’un catalogue très cool. Mais le meilleur aspect de tout ça, c’est que nous nous entendons tous bien et qu’un super feeling passe entre nous »

 

D’ordinaire, ce genre de soupe promotionnelle me saoule, mais une fois Make Some Noise écouté, j’ai parfaitement adhéré aux propos des deux meneurs. Parce qu’il est exactement ce que ses participants veulent bien en dire. Un album simple, in your face, qui ne prend pas le public pour une bande de demeurés mais bien pour des passionnés de Hard Rock straight qui n’a pas oublié ses racines. Alors, nous avons droit à tout ce que le Rock saignant avait de meilleur à proposer dans les années 70 et 80, le tout joué avec les tripes, et un solide sens de la mélodie velue. La production bombastic de Frederiksen s’imprègne quand même de l’atmosphère vintage des studios Californiens d’il y a trente ou quarante ans, et les musiciens n’ont plus dès lors qu’à se laisser aller, et délirer en studio tout en composant de solides hymnes à reprendre en chœur. Et ça fonctionne, de A à Z, de Rock à Hard Rock, sans soucis, vous pouvez y aller, satisfaction guaranteed                                                                                                   

Aldrich a subi un bizutage qui lui a visiblement fait du bien, et ses soli étincellent, quant au reste du groupe…Assise rythmique groovy ou binaire straight, et surtout, le chant de Corabi, toujours aussi rauque et au grain bien épais, pour un festival de riffs qui se tirent la bourre en permanence. On n’est pas là pour faire les clowns, alors on aligne et on tire à vue. Rien à jeter, même pas les deux covers, et d’ailleurs, celle du CREEDENCE passe admirablement bien la rampe malgré le jeu et la chandelle un peu casse-gueule.

Mais les originaux n’ont pas grand-chose à leur envier en fait…

De l’ouverture en hommage au soleil austral de « Long Way To Go », sorte de passage en revue des forces de l’autre bout du monde, avec ses guitares à la ROSE TATTOO/AC/DC et son traitement à la JACKYL, au final tribal et festif « Join Together » qui rameute les troupes, tout est bon, court comme il faut, parfois salement chaloupé, et de temps à autres bien plombé. 

Difficile de préférer ceci à cela, même si les interventions salement Heavy de « Song And A Prayer » ou le gros Blues Hard Rock de stade de « Make Some Noise » se taillent une part importante du gâteau.

Et lorsque le quintette part en vrille dans un gros trip à la VAN HALEN (« Freedom »), les compteurs explosent et les guitares exposent. Tout respire la bonne humeur, la rage de jouer un gros Rock bourru mais pas forcément exempt de retenue (« We All Fall Down », irrésistible dans une veine à la BLACK COUNTRY COMMUNION), et finalement, on se croirait presque devant la scène, quelque part entre Frisco ou Nashville, en train de mater les héros dans leur tenue de scène la sueur perlant au front. Feeling très live de l’enregistrement, agressivité constante, c’est une recette qui marche à plein régime et qui prouve que les DEAD DAISIES en ont sous le talon. 

Troisième album béton, avec un rendement qui frise les cent pour cent, et qui paie son tribut à la longue carrière de musiciens qui ont su garder leur âme de jeunesse. Ils s’éclatent, sans prétention, et parviennent même à faire croire qu’avant DEAD DAISIES, ils n’ont pas fait grand-chose d’autre.

C’est ça aussi la magie d’un Hard Rock sans esbroufe. Juste des tripes et des notes, des potes, et un terrain d’entente. Et tant que ça marchera comme ça, on les suivra. Jusqu’au bout de la nuit, pour faire un maximum de bruit.

 

 

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