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Metal and Oddities Reviews
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3 septembre 2016

COFFIN BIRTH & SHITGRINDER - Split

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Televised Suicide - Grind - Australie - 12 Juillet 2016 - 17 titres – 16 minutes

Allez, on ne perd pas de temps sur ce coup-là, c’est le weekend et j’ai autre chose à faire. 

Australie, a cent pour cent et c’est comme ça. Deux groupes, deux conceptions extrêmes d’un style déjà extrême pour un split qui promet et tient ses promesses. Deux groupes du même pays sur un label du même pays, logique et rassurant.

Alors d’un côté, les COFFIN BIRTH.

 

COFFIN BIRTH, trois mecs, Brisbane, formés en 2013. Déjà pas mal de choses dans leur besace, un premier EP éponyme en mars 2013, un autre intitulé Necrotic Liquefaction en juillet de l’année suivante et un dernier en juin 2015, Cult Of The Technocrat, et évidemment, ces faces partagées en vinyle avec leurs voisins de SHITGRINDER. Leur vision du Grind est assez classique et radicale, ne tombe jamais dans les travers Noise ou Gore, et préfère se concentrer sur un Hardcore teigneux et super Fast qui finalement est assez intéressant. Si vous êtes fans de PIG DESTROYER ou d’IRON LUNG, il y a quand même de grandes chances pour que vous y trouviez votre compte.

Niveau format et quantité, cette production ne dévie pas trop de leur logique habituelle. Sept morceaux qui vont à l’essentiel en à peine sept minutes, ça suffit largement pour se convaincre que le Grind Austral n’a rien à envier à ses homologues US ou Européen, loin de là. Les riffs ne sont certes pas toujours discernables, le chant bien bestial, mais ça reste viscéral et analogique, et c’est tout ce que j’aime dans le Grind. Ça va certes très vite, mais ça reste compréhensible et la production un peu sèche leur convient à merveille.

Point, à deux lignes.

 

Conjointement et symétriquement, les SHITGRINDER. Eux viennent plutôt de Brisbane, et jouent plutôt du Grind, mais tendance naturelle et pas déviée. Bon, OK, c’est un peu la même chose que précédemment. A tel point d’ailleurs que j’ai dû regarder mon lecteur pour savoir qu’on avait changé de groupe. Mais…la cohésion, ça a du bon parfois, et finalement, on a vraiment l’impression d’écouter un véritable LP, œuvre d’un combo unique.

Bio, bio, bio. Les SHITGRINDER existent depuis 2014, et n’ont visiblement pris le temps que d’une unique démo, Life Is Corrupted, parue en septembre de l’année de leur formation. Eux ne sont que deux, Matt et Eddie, mais font largement assez de boucan pour quatre, et le mélange guitare/batterie/chant/goret/hyène fonctionne à plein régime. Ils bénéficient de dix morceaux, soit quatre de plus que leur collègues, mais il faut dire que les leurs atteignent parfois péniblement les dix secondes (« Disassociated », six en fait). Avec un blaze pareil, nous étions en droit de craindre un énième débordement Noise ou Goregrind, mais comme leurs potes de CB, les SHITGRINDER affectionnent le même genre de Grind bien gras, qui sait respecter les racines, et qui propose un nombre conséquent d’accélérations brutales, de plans médium honorables, de riffs en dents de scie et d’une charmante dualité vocale bien teigneuse. Les références pourraient d’ailleurs être les mêmes, avec en sus un NASUM un peu moins bordélique que la moyenne, mais le tout passe très vite sans qu’on s’ennuie un seul instant. 

Les COFFIN s’autorisent une jolie reprise des BASTARD (« Dear Cops »), tandis que les SHIT se vautrent dans une cover bien brûlante des UNHOLY GRAVE (« Justice ? » qui leur permet d’ailleurs de lâcher un truc de plus de deux minutes), mais les deux ensembles s’en sortent parfaitement bien sans avoir à regarder vers l’extérieur.

Donc…

 

Donc un split de très bonne qualité qui prouve une fois de plus que la scène Grind Australienne est en plein boom depuis quelques années. Deux groupes enthousiasmants, un répertoire assez similaire avec quelques nuances, et fatalement, un truc à écouter un soir de fiesta pour rendre l’ambiance un peu plus folle, et sans alcool. Le split est dispo en version vinyle via Televised Suicide sous format 10’’ avec une belle pochette pour la modique somme de douze dollars, mais pour les radins et les pauvres, le dématérialisé est gratos sur les trois Bandcamp concernés. 

Voilà, j’ai fini et j’ai bien travaillé. Ça fait toujours plaisir.

 

 

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