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4 septembre 2015

POLITESS - Politess

a4083383194_10Beaver Club Records - Punk Grind Paillard - Canada - 4 Mai 2015 - 13 Titres, 32 Minutes

 

[Dialogue improbable entendu dans les locaux d'un Pôle Emploi spectacle imaginaire]  

"Salut m'dame, on est Sim, Jess, Jerry, Kev et Dave. T'as pas des plans pour nous tabernacle?"

"Hum...pause café...pénibles..."

"Oh, tu pourrais nous renseigner vieille soupière!!!"

"Hum...hirsutes...laids...voulez quoi???"

"Bah des plans quoi, on a un band mais on a du mal à se caser, tu vois, on joue un ch'touille bizarre et les barmen veulent pas nous filer de dollars, 'cause qu'on attire que des malandrins..."

"Hum...normal...délinquants...faites écouter...mmmmmm, café.."

[Introduction des écouteurs dans les oreilles de la préposée. Cheveux qui se dressent, air hébété, bave, peur tangible dans le regard...]

"Hum...pas possible...quoi ce machin...trop bruyant, bordélique, inclassable...remplir formulaire et partir..."

"Ok m'dame, merci et tabasse pas trop la bouilloire!!!"

La question se pose après écoute de ce nouvel LP des Québécois de POLITESS. Déjà, ont ils ne serait ce que des rudiments de cette notion de bienséance pour oser jouer et graver une musique pareille? Ne seraient ils pas un peu péremptoires sur les bords, genre, "on est inclassable et fracassants, mais de Dieu, on fait ce qu'on veut!!!" Formé en 2012, cet assemblage de farceurs bruitistes et iconoclastes n'a que faire d'une quelconque forme de logique musicale, et s'amuse à broyer les genres dans un grand chaudron pour faire bouillir une mixture improbable, mais terriblement ludique. Tout y passe, Hardcore, Grind, Noise, Expérimental, Post, sans aucune vergogne POLITESS coupe à travers champ et s'amuse visiblement beaucoup à balancer de bons coups de pied au cul de la logique.

Dans la lignée (quoique...) d'Orchid ou Locust, l'assemblage en déséquilibre de Politess à de quoi fasciner par sa sauvagerie et sa liberté de ton. Car outre une musique foutraque, les cinq farceurs concoctent aussi des lyrics détonants, à l'image de titres qui ne font pas grand cas du premier degré. Lisez vous même, "Malaises Douteux", "Tout ce que je Touche se Transforme en Lesbienne", "Une Douleur Pénétrante chez les Dongos", "Baisse ton Pantalon", j'en passe et des plus biscornus, mais ça peut déjà vous donner une indication sur la tonalité du truc en question...

Musicalement, comme la pauvre conseillère Pôle Emploi a pu le constater, l'affaire se corse. Si l'ambiance générale est difficilement descriptible, chaque morceau vous entraîne sur une piste ardue, et surtout, dans un univers parfois radicalement différent de celui présenté quelques secondes auparavant. Un peu Grind quand la machine s'affole, et proche d'ANAL CUNT pour ces accents paillards et festifs ("The New Chicken"), POLITESS devient carrément inclassable lorsqu'on aborde le reste de son répertoire. On peut se demander d'ailleurs si Mike Patton n'a pas prodigué quelques conseils pour mieux aborder la démence à nos cousins Québécois, tant la folie qui se dégage de Politess est irrationnelle et incontrôlable. Car en sus de structurer leurs morceaux comme s'ils étaient en pleine descente de Meth, les cinq larrons en foire inondent leurs compositions de samples hilarants

Mais sérieusement les gars, c'est quoi ce bordel? Ok, vous hurlez, vous malmenez vos instruments, vous dansez sur le fil du rasoir, mais où voulez vous en venir?

"Dans ton cul."

Réponse qui n'en amène pas. J'accepte. Mais franchement, un peu Mathcore, Hardcore, Grindcore, Post Expérimental Core, vous n'avez pas le sentiment d'être vraiment trop CORE sur les bords? Et puis franchement, ça rime à quoi de tout mélanger dans un même morceau, et de sonner comme un HAWKWIND/FANTOMAS/JOHN ZORN complètement torché ("La Patère")??? Et finir sur un truc grandiloquent et atmosphérique comme "Le Parcours Jusqu'A SAREK", c'est une plaisanterie, ou vous voulez vous racheter une conduite? Ah non, au temps pour moi, ça se barre en couille à la fin. Et c'est quoi ce mélange Devin TOWNSEND/REFUSED/TORCHE sur "Ginkgo Bilboa Attitude"??? Vous ne saviez pas quoi mettre dedans alors vous avez tout balancé au pif???

Je ne sais plus quoi dire à votre propos, sincèrement...Que vous seriez capable de kidnapper Roch Voisine pour le forcer à twerker en karaoké sur "Breaking Ball" de l'autre cochonne, le nez encore tout poudré? Que vous aimeriez proposer un gang bang à Linda Lemay juste pour la voir se faire chatouiller la foune avec une plume pleine de sirop d'érable? Vous faites chier sérieux, c'est mon taf moi, alors si je n'arrive pas à formuler mes idées, je fais comment??? Bref, cette chronique ne veut absolument rien dire, et va vous perdre au bout de quelques lignes, mais finalement, elle est assez fidèle au disque qu'elle décrit. Donc, j'assure.

[Retour au Pôle Emploi, Ginette a du café sur le menton]

"Hummm....marre des tarés...encore des branques mal coiffés...manucure..."

"Ben Ginette, t'as l'air toute tourneboulée?"

"Hum...m'en fous...les ai envoyé sur les docks...habillés en femme..."

"Mais t'es folle ma Ginette, ils vont se faire serrer!!!"

"Hum...bien fait...obsédés...musique de sauvages..."

Moralité, Ginette est devenue lesbienne et méchante. Et la politesse la dedans?

 

 

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