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Metal and Oddities Reviews
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25 janvier 2016

SKULLDOG - Demo 1.0

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Brutal Thrash - France - 1er Décembre 2015 - 2 titres – 8 minutes 

Au moins, la courte bio est claire est concise. 

"SKULLDOG est un groupe composé de membres, ayant appartenu à d'ex-groupes, qui ont décidé de réunir leur passion en commun qui est le METAL afin de former le groupe" 

En gros, tout ça nous apprend quoi? Que le trio (Hate: guitares, Jahno: basse, Dead: chant) n'en est pas à son coup d'essai, qu'ils aiment le Métal, et du coup, qu'ils en jouent. Et pour tout avouer, leur vision du Metal est particulièrement furieuse. Ces trois maniaques de l'agression sonore nous viennent de la région parisienne, d'Argenteuil plus précisément, où ils se sont formé en août 2011.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ont peaufiné leur matériel avant de le lâcher en pâture aux fans éventuels, et à l'écoute de ces deux morceaux, on comprend pourquoi. Bien que de nombreux problèmes de stabilité aient agité leur line up... 

Nous avons donc droit à une première version des SKULLDOG, ce que laisse entendre le titre de cette démo, cela implique il qu'une version 2.0 ne devrait pas tarder à voir le jour? Je n'ose imaginer le résultat au vu de la boucherie étalée sur cette première offrande qui ne fait pas de détails, et qui laboure vos esgourdes comme une moissonneuse batteuse de l'enfer bien décidée à mettre tout à plat. 

Alors Thrash les gars? Oui, on en trouve sur votre doublette, mais vous l'avez quand même salement boosté de Death, et du coup, on se retrouve un peu un pied dans chaque style, les burnes tremblant de peur sous la menace d'une soudaine explosion. En parlant d'explosion, c'est bien la colère et la haine qui dégoulinent de vos morceaux, qui poussent tous les extrêmes à leur paroxysme. Vous n'avez retenu du Thrash que sa puissance intrinsèque, et du Death ses ambiances sombres et glauques, sans pour autant lâcher la mélodie de vue. C'est bien joué comme approche, et du coup ça accroche.

Vous ne vous êtes pas contenté du minimum syndical, et on sent que tout ça a été salement travaillé avant d'être proposé sur un support. Les compos sont radicales mais intelligentes, comme une gigantesque frappe chirurgicale qui déchire la nuit de ses tonitruantes tonalités. Mais au final, ça touche en plein coeur de la cible, sans laisser de traces. Alors pour ça, bravo. 

Je ne rentrerai pas dans le petit jeu des comparaisons, votre musique se suffit à elle même. Vos riffs sont énormes, votre rythmique écrasante mais habile, et le chant de Dead à cette gravité pénétrante des plantigrades affamés qui traquent les restes des campeurs dans les forêts. Comme en plus, vous animez vos compos avec moult breaks qui dynamisent l'écoute, je n'aurais pas grand chose de négatif à dire à votre propos, mis à part que votre démo est beaucoup trop courte. 

J'aime ce style un peu indéfinissable basé sur une brutalité frontale qui finalement n'est ni du Thrash ni du Death, qui emprunte un peu au Black, qui laisse s'étaler quelques blasts épidermiques, en les enchaînant à des passages bien pesants qui martèlent l'espace d'un pas d'esclaves en route vers un destin funeste. Comme en plus vous nous avez gratifié d'une production bombastic qui offre à la basse une belle tribune, et qui fait sonner la guitare comme une tronçonneuse dopée au kérosène, j'exige immédiatement une suite à ce premier volet sous peine de vous torturer à grands coups de Kendji Girac dans les oreilles. 

Et vous chers lecteur, si votre dose de brutal quotidienne souffre d'un manque d'inspiration, vous savez maintenant que les SKULLDOG sont capables de vous fournir votre dose de violence vitale. Il vous suffira de passer ces deux morceaux en boucle, puisqu'en plus d'être foncièrement violent, ils laissent filtrer quelques arrangements futés, et ne se contentent pas de vous bousiller les oreilles sans chercher le pourquoi du comment.

Alors en attendant un "Fight Against The World (Part 2)", avalez déjà la première partie, et regardez en face le visage 1.0 de ces assassins de la mélodie. 

Ça devrait calmer vos ardeurs pendant un bon moment.

 

 

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