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Metal and Oddities Reviews
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23 avril 2016

ANTI-VISION - No Place Like Home

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Punk Hardcore - USA - 1er Avril 2016 - 18 titres – 27 minutes

Home is where the heart is.

 

Bon, tout le monde connaît la devise, mais mes amis du soir en ont une autre version. No Place Like Home. Ce qui revient à peu près au même, mais après tout, ils font bien ce qu’ils veulent. D’ailleurs, à propos de maison, ils viennent du Nevada, mais jouent du Las Vegas Punk. Alors vous voyez, ils ne sont pas vraiment fixés. En tout cas, chose sure, ils savent quoi jouer. Un bon gros Punk Hardcore de la vieille école, qui n’a pas subi les ravages du temps depuis le début des eighties.

Et ça, c’est bon. Très bon même. 

Présentations.

 

Brendan Sellers (chant), Saxon Perez (Guitare Rythmique), Brian Dugan (Guitare Lead), Robbie Malvin (batterie) et Cade Booth (basse) se sont donc réunis le 16 février de l’année 2014 (admirez la précision, pas mal pour de sales Punks), et nous balancent donc en ce mois d’avril leur premier LP regroupant à peu près tout ce qu’ils ont enregistré depuis leurs récents débuts. Dix-huit morceaux, pour une demi-heure, pas mal pour le créneau alors que d’ordinaire le Hardcore nous réserve plutôt un petit quart d’heure colonial. Pas feignants donc les ANTI-VISION, mais quelle est donc ce spectacle visuel qu’ils veulent nous interdire ? A la vue de la pochette, on serait tenté de parier sur les vilains medias, qui pervertissent la réalité, mais à l’écoute, on pourrait aussi penser à une certaine conception du Hardcore faisandé et « marketisé » qu’ils fuient comme la peste.

 

Les deux options sont bonnes, mais voyez-vous, ce quintette est composé d’esthètes. On ne cite pas BLACK FLAG, BAD BRAINS, MINOR THREAT, les DESCENDANTS ou EXPLOITED par hasard à moins d’avoir envie de passer pour un crétin fini. Et ça tombe bien, parce que nos Américains du jour n’en sont pas, et ne risquent pas de voter pour Donald Trump.

Lyrics engagés, musique qui ne l’est pas moins, on ne va pas tourner autour du pot (à prononcer à la Canadienne), No Place Like Home mérite bien son nom, et nous ramène dans la Hardcore mansion, squat autrefois fréquenté par les FLAG et le THREAT, dont les échos des répétitions trouvent refuge aujourd’hui dans les pistes de ce premier album terriblement frais.

Pas de soucis, tout est là, cette façon si Rock N’Roll de jouer le Hardcore, guitares mordantes mais distordues juste ce qu’il faut, rythmique véloce mais maîtrisée, mid tempo qui donne la bougeotte, et chant clair qui joue les maîtres de cérémonie. Le FLAG donc, mais aussi les STUPIDS, SNFU, et toute la clique du Hardcore de Boston aussi, bien évidemment. Pas grand-chose à disséquer en détail, puisque les morceaux se ressemblent quand même pas mal, seule la rythmique dicte le pas des cavaliers, mais les ANTI-VISION reste aussi persuasifs en mid qu’en fast, et même lorsque la production dérape un peu (« Plug-in »), le plaisir reste intégral et surtout, authentique. Pas de tricherie avec ces messieurs, ils ne vendent rien, d’ailleurs ils ont plutôt tendance à donner puisque le LP est disponible en NYP sur leur Bandcamp. 

L’éthique Core jusqu’au bout des ongles, pour un album plus qu’honnête, rassurant dirais-je. A l’heure des productions aseptisées, No Place Like Home fleure bon l’Amérique urbaine du début des 80’s, et aurait même pu être enregistré sur bande et vendu tel quel.

Le genre de musique qu’on se cale sur les oreilles pour traîner en ville en pestant contre le conformisme et le capitalisme. Un truc qui réveille le spectre des années Reagan, en anticipant peut-être, pour notre plus grand malheur, les années Trump. 

Pas sûr que si ça arrive, les ANTI-VISION pensent toujours que les USA, c’est la maison où il fait si bon vivre. 

 

 

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