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Metal and Oddities Reviews
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23 avril 2016

MR WOLF - Chiral Instincts

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Experimental Post Sludge - Australie - 1er Avril 2016 - 4 titres – 19 minutes

MR WOLF, tiens…Ça aurait pu être un nom sympa pour une version Australienne et lycanthrope de Reservoir Dogs.

Genre une bande de mutants réunis par un scientifique maniaque de la vivisection pour aller braquer un laboratoire pharmaceutique. Moi je trouve ça pas mal, après, faut voir le reste du casting. On aurait collé qui pour incarner Mr Pink ? Un genre de Mr Floyd ? Ok, mais en écoutant ce premier EP, je me dis qu’on aurait aussi pu compter sur Mr Hyena pour cette humour sadique, Mr Kangaroo, parce que ça bondit pas mal, mais aussi Mr Elephant, parce que le pas est assez lourd. Et un Mr Frog aussi peut-être ?

Et puis un truc sournois genre Mr Snake tiens. Hop, la bande est formée.

Seul problème.

Les gus ne sont que trois et n’ont pas de pseudos, juste des noms normaux. Putain, c’est dommage. 

Llewelyn Crist (Basse, chant)
Sean Coop (Guitare)
Lee Jackievic (Batterie)

 

Ok, on va prendre ça comme ça. La scène de Melbourne donc, que je connais assez mal, enfin surtout dans ce créneau qui n’en est pas un. Selon les tags et définitions, les trois joueraient du Sludge’n’Such, de l’Experimental groove Metal, ou encore du Post Prog Sludge. Encore un truc pour affoler les critiques et perdre les auditeurs potentiels au long-cours d’une originalité, pas toujours forcément de mise. Mais là, pour une fois, les appellations sont assez proches de la réalité. Quoique j’ai eu un certain mal à trouver des traces de Sludge là-dedans mais bon, why notC’est surtout assez sautillant leur truc, un peu comme des réminiscences de la scène Groovy des 90’s, qui trouvent un écho assez sec dans le Post Rock des années 2000. Mais pas d’inquiétude hein, c’est Metal ce truc, enfin un genre de Metal qu’on n’entend plus trop. Pas trop bruyant, qui bouge beaucoup moins logiquement, un peu décalé mais pas trop, expérimental mais mesuré.

 

On a envie de les comparer à d’autres, mais finalement, on les prend comme tel. Tiens, de toute façon, un morceau comme « Hinges », c’est probablement ce que feraient les PRIMUS une fois confrontés à l’énergie d’un PRONG ou d’un DOG FASHION DISCO. Et puis après tout, les chiens, les loups, c’est un peu la même chose non ? Cette musique, construire, est quand même bizarre. Pas vraiment mélodique mais pas bruitiste non plus, un peu space mais les pieds sur terre, une voix bizarre qui déclame plus qu’elle ne chante, mais à l’occasion, elle sait aussi se laisser guider par quelques lignes harmoniques. En tout cas, ça donne envie de bouger, mais…modérément. Une basse qui slappe grave comme aux grandes heures de Flea avant qu’il ne découvre la Pop, une guitare qui se traîne un peu comme celle de Larry Lalonde avant de partir dans des délires purement Heavy Metal.

Et puis une batterie qui cimente les deux, comme elle peut.

 

Quatre morceaux, c’est assez peu en soi, mais ça suffit largement pour juger du potentiel de ces trois-là. Je ne sais pas si on peut les affilier à un Post quoi que ce soit, mais ils aiment le groove, s’inspirent très légèrement d’un Jazz un peu louche, et ont bien retenu les enseignements de la scène Alternative des nineties. Genre JESUS LIZARD qui aurait appris à traverser la route sur les clous, en faisant quelques pas de côté à la RATM/HELMET (« Itch »). Ils disent qu’ils jouent pour des gens qui souffrent de troubles du comportement, un peu hyperactifs sur les bords, mais pourtant, leurs morceaux tiennent debout en l’état, et compilent des riffs à la MILK avec des rythmiques élastiques à la RED HOT. Alors c’est quoi finalement, le résultat ?

 

Je n’en sais rien, mais c’est un peu underground sans l’être, puisque même le grand public pourrait apprécier. En tout cas moi, j’ai apprécié, et je ne m’en cache pas. Pas très franc dans l’approche, un peu Straight Core dilué dans un Funk Metal pas vraiment avoué, ou un truc dans le genre. Un peu KILLING JOKE aussi, mais sans les répétitions, puisque ces messieurs ont quand même du mal à suivre une ligne droite. 

Mais vous savez quoi ? Ecoutez « Rat Cunning » et tentez de vous faire une idée. C’est la meilleure solution. Le son est lui aussi un peu chelou, étouffé, avec une guitare grave, et une basse vraiment épaisse. Seule la batterie parvient à garder une finesse de ton.  

Tiens, on dirait même à l’occasion des émanations de PSYCHOTIC WALTZ, perdues dans l’immensité d’un cosmos à la HAWKWIND, mais sans avoir besoin de substances (« Glass Eater »). Wah-wah, Fuzz, chant de guingois, mélodies amères…Je suis un peu perdu, mais c’est parfois ce qu’on cherche en écoutant un disque. Alors finalement, le résultat est là. Et on se sent un peu bizarre après. Plutôt agréable. 

Tiens, et si on rajoutait un Mr Platypus pour la peine ? 

Ok, c’est parti. Et n’oubliez pas de laisser un pourboire à la serveuse bande de rustres. 

 

 

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