TOTAL FUCKING DESTRUCTION – COFFIN BIRTH – INSOMNIA ISTERICA - SKRUTA - 4 Way Split

No Bread Records - Grind - Suisse-Ukraine-Australie-USA - 13 Avril 2016 - 11 titres – 11 minutes

Seriously ? 

Vous êtes incroyables vous les Grind Coreux. Vous n’en avez jamais assez. Déjà dans votre coin vous bricolez des sorties digitales quasi hebdomadaires, mais comme ça ne vous suffit pas, vous vous réunissez pour en plus balancer des splits. A une époque au moins, c’était encore décent. Maintenant, c’est partouze à tous les étages, à trois, quatre, cinq, six…En fait c’est partrouze à trous les étages. Mais bon, en même temps, cet étalage de viande, j’aime bien, c’est paillard. Et puis quand ça donne des simples comme celui que je m’apprête à chroniquer, ça ne me dérange pas.

D’ailleurs, je vais finir par me demander si mon style préféré n’est pas le vôtre…

Mais non, c’est impossible, c’est trop bordélique. Tenez, ce 7’’, vous le refourguez à toutes les sauces. Sur vos Bandcamp respectifs, sur celui de No Bread en version digitale, mais aussi chez Let The Bastards Grind en vinyle pour trois livres…Pas un peu racoleur tout ça ? Ben non en fait, et pour trois livres c’est pas volé. Quoique je me demande si l’un d’entre vous sait lire. Le solfège en tout cas, surement pas. Mais allons-y.

Je vais te faire voyager un peu cher lecteur.

Oh, et puis non tiens, je ne vais même pas m’emmerder, je vais recopier la prose de mes potes de chez Let The Bastards Grind tiens, elle est concise et parfaite : 

Insomnia Isterica - Swiss 3-piece punky Grindcore!

Skruta - Crusty husky oldschool Grindcore from Ukraine!

Coffin Birth - Brisbane Grind/Metal!

Total Fucking Destruction - Grindcore! Philadelphian. Deranged!

Avec ça au moins les choses sont claires. Non ? Vous voulez que je développe ??? Vous êtes pénibles.

Onze morceaux, autant de minutes. Premiers sur la liste, les Australiens de COFFIN BIRTH, avec trois titres. Le label les veux Punky, eux se prétendent Deathgrinders, et je dois avouer que la solution se situe entre les deux. Les riffs sont plutôt dans la lignée d’un BOLT THROWER très agacé, la rythmique un peu Crust, ça ressemble pas mal tout ça à la scène UK de la fin des années 80. En tout cas, c’est suffisamment construit pour qu’on se penche dessus. En plus, ils prennent le soin de ménager quelques parties en double grosse caisse tout à fait charmant et concassant. Un peu EXTREME NOISE TERROR et DOOM en fait. Donc, parfaits comme hors d’œuvre.

Est-il encore franchement utile que je vous présente les TOTAL FUCKING DESTRUCTION ? Oui ? Vous êtes des fats. Ils nous viennent donc de Philadelphie, et n’ont droit qu’à deux entrées, mais tellement puissantes qu’ils éclipsent presque tout le monde. Une production énorme, un Metal barré qui n’est pas forcément si Grind qu’on le croirait, d’ailleurs, « Monsters » pourrait faire rêver bien des combos de Post Crust qui se croient malins. « Is Your Love A Rainbow » se situe lui aussi dans la moyenne de ce que les Américains peuvent proposer de mieux, avec des chœurs qui font peur, des accélérations qui foutent la pression, un chant bien méchant, et surtout comme d’habitude, beaucoup de bruit et d’inventivité.

Les meilleurs comme d’habitude.

Mais il est toujours bon de le signaler.

Petit tour ensuite chez les Suisses d’INSOMNIA ISTERICA, qui chantent donc en…Italien. Pourquoi ? Je n’en sais rien, mais en tout cas ça le fait méchant. Les plus Punk du lot, qui rappellent même les tarés de CEREBRAL FIX à l’orée de leur carrière, et trois segments qui passent très vite et savent se montrer convaincants. Ça n’apporte pas grand-chose à la cause, mais c’est violent, un peu âpre, avec un son très sec, et une batterie complètement à la masse qui suit comme elle peu un duo vocal effarant d’exubérance. ,En gros, une affaire à suivre, mais pas de trop près, ça peut gicler.

On se finit en Ukraine, pas à la vodka, mais au Crust Grind de l’est, donc très sec et sans édulcorant. Les SKRUTA n’ont pour l’instant sorti que des splits d’ailleurs, pas encore de EP ni de single perso à signaler. Dommage, car leur approche drue est d’école, de l’est justement, rude comme un vieux paysan qui rentre le bois, et Punk comme de sales gosses qui n’en font qu’à leur tête dans les rues. C’est direct, ça joue plutôt bien, le son de gratte rappelle NAPALM DEATH, et d’ailleurs, « Jobbik Oroszországért » leur dernière intervention aurait sans peine pu figurer sur Scum. Et ça, oui, c’est un sacré compliment.

Alors voilà, un split 7’’ en plus dans la discographie pléthorique du Grind mondial, mais avouons tout de go que celui-là est vraiment bon et indispensable. Quatre groupes de haut niveau, à découvrir ou (re)découvrir, et puis rien que pour le plaisir d’avoir deux giclées des TOTAL FUCKING DESTRUCTION, ça vaut la peine de le télécharger.

En plus il est gratuit, alors…