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Metal and Oddities Reviews
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7 mai 2016

PRESCRIPTIONDEATH - 666mg

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Powerviolence - Suède - 17 Mars 2016 - 7 titres – 6 minutes

Décidemment, le pauvre milliardaire qui ne manque pas de toupet donne envie de vomir. A tout le monde, même à une partie de son camp, ce qui est quand même assez triste en soi. Remarquez, il l’a bien cherché. A force de baver sur les pauvres et les mexicains, il fallait s’y attendre. Oui toi Donald, avec ton prénom à la Walt Disney, tu nous fais gerber.

Français, Anglais, Allemands, et même Suédois tiens.

Tu as d’ailleurs inspiré un jeune quatuor qui te dédie sa bile la plus corrosive qu’il régurgite à grands coups de Powerviolence bien velu et teigneux. Et pour ça – mais seulement pour ça – on peut quand même te remercier.

 

Les PRESCRIPTIONDEATH sont donc Suédois, viennent de Gävle, et n’existent pas depuis très longtemps. Ils se sont formés en 2015, et dès l’année suivante, donc celle-ci pour les étourdis, proposent leur première démo qui n’est selon eux que colère, ressentiment, dégoût et envie de changement, enfin…C’est ce qu’ils en disent. Pour habiller leurs logorrhées verbales, ils ont choisi le créneau très local du Powerviolence, qui les éloigne du D-beat scandinave habituel, et avouons tout de go que malgré leur jeune âge et leur inexpérience, ils maîtrisent très bien l’exercice de l’ultraviolence. 

« The American dream is dead ».

 

C’est une des accroches les plus célèbres du candidat à moumoute Américain, et c’est même devenu une sorte de jingle pub pour la démagogie globale qui a le don de rendre les plus féroces altermondialistes encore plus féroces. C’est aussi un sample que l’on retrouve sur cette première démo qui ne fait pas grand cas d’une commisération quelconque.

Pourtant, les choses commençaient plutôt posément, avec une intro en mid sur « Inbred Greed » qui n’aura pas attendu longtemps avant de laisser les blasts se déverser avec une animosité rare. C’est donc là le cachet de ces jeunes Suédois qui ne font pas dans la dentelle ni dans les sabots de bois finement polis. Jeunes, mais lucides, d’ailleurs, on retrouve cette fameuse et tonitruante déclaration de Donald T. sur les premières secondes de « Fool’d », qui ne prend pas de gants non plus et propulse un riff sec et nerveux au firmament Core par l’entremise d’une rythmique atomique et d’un chant atonal mais bien agressif.

 

La cadence est soutenue, et s’envole parfois vers les paradis Thrashcore, notamment sur les segments les plus brefs, comme le lapidaire « No Freedom », qui prend quand même le temps d’un final bien Hardcore, qui trouve sa continuité sur les premiers instants de « Headcrush », qui joue l’ambivalence entre crudité Hardcore/Crust et affolements Grind. Ce qui n’est pas le cas de « Spoil’d » qui lui cavale comme un dératé, s’autorisant à peine quelques breaks lourds bien sentis. Les guitares sont agiles mais sombres, et les accélérations foudroyantes sont la base de la théorie de ce quatuor (Rob Roid, Karlo, Jontebärs, Torbjörn), qui propose donc ses jeunes vues sur un style extrême qui leur sied à merveille. 

« Le dénominateur commun est la colère que nous ressentons envers les choses que nous considérons mauvaises pour la société en ce moment ».

 

Visiblement, le pauvre Donald est en tête de liste des griefs de PRESCRIPTIONDEATH à l’égard de l’ordre mondial, mais remercions le d’avoir inspiré le gang suédois qui nous livre avec 666mg une des premières démos les plus agressives de cette année 2016 pourtant chargée. Il est possible de rapprocher le gang de leurs homologues de COKE BUST, sans le côté potache évidemment, mais à dire vrai, il suffit de voir en cette démo l’expression d’une jeunesse dégoûtée par l’égoïsme de leurs ainés qui n‘ont rien fait pour leur offrir un avenir digne de ce nom. Alors Donald, certes, tu fais un peu figure de bouc émissaire. Mais après tout, tu l’as bien cherché je crois, et puis tu aimes la controverse. 

Mais fais quand même attention, bien que je doute que tu mettes les pieds en Suède. La jeunesse ne se reconnaît pas du tout en toi et t’arracherait bien ton postiche pour te le fourrer dans le cul.

Parce que tu représentes tout ce qu’elle haït au plus profond d’elle-même. Et si tu veux avoir un aperçu fidèle de cette répulsion, envoie toi 666mg en cassette dans ta limo.

Ça risque de faire voler ta mèche et de faire monter ta tension. 

 

 

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