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Metal and Oddities Reviews
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12 août 2016

ANNIHILUST - On The Brink Of Annihilation

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Powerviolence / Grind - USA - 9 Août 2016 - 6 titres – 13 minutes

«A dead soldier. A shrieking woman. The recorded images of a heart at peace. Art is optimistic. Suffering is justified as soon as it becomes the raw material of beauty. I am not at peace: I don’t want to find justification for the sufferings I see » 

Ça, c’est en Anglais et pourtant bien de chez nous. C’est tiré de la troisième nouvelle de la tétralogie Les Chemins de la Liberté de Jean-Paul Sartre, La Mort Dans L’Âme. Amusant pour un groupe Américain de Grind/Powerviolence de venir s’abreuver à la source de l’existentialisme pour offrir un préambule à leur Bandcamp. Mais après tout, on peut être un gros bourrin et fin lettré. Ça n’est pas interdit, tiens, demandez donc à Barney, il vous en racontera quelques-unes à ce sujet. 

Mais nous ne sommes ni à Paris ni à Birmingham ce matin, mais bien aux Etats-Unis. Et les ANNIHILUST m’ont tout l’air d’une sacrée bande d’agités du bocal, tout du moins si l’on se base sur ce qui semble être leur première réalisation. Je ne sais pas grand-chose à leur propos, mis à part qu’ils sont deux, Brian Vocal Terror (Vocal Terror) et J.J. Heidenreich (Heretical Imperator), que leurs rôles ne sont donc pas clairement définis, mais que leur musique est plutôt du genre franche et assez compacte. 

Et dense. Très. Et rapide, vraiment.

 

Enregistré entre octobre et décembre 2015, mixé et produit par Donc Fury dans ses studios de Troy, état de New-York,  On The Brink Of Annihilation est une sérieuse affaire de Powerviolence fleuri qui n’hésite pas à butiner les fleurs du mal Death, et à croquer la madeleine du Grind pour un surplus de puissance et de véhémence.

 

Certes, le propos est d’usage et le discours…court. Deux morceaux pour un peu plus du double de minutes, c’est du EP bien condensé qui ne s’aventure pas trop loin. Bénéficiant d’une production étonnement claire, ce premier effort s’écoute sans problème et sans anicroche, et certains morceaux au feeling bien Punk/Crust s’incrustent même dans la tête sans qu’on puisse y faire grand-chose (« Feast Of Unlived Days »). Mais la base de ce premier boulot était de trouver un juste équilibre entre les forces extrêmes en présence et de ce côté-là, le job est de qualité. En enrobant un monstrueux mélange de Death, de Thrashcore et de Grind dans un emballage bien Powerviolence, les ANNIHILUST sont parvenus à dégager une indéniable folie instrumentale pourtant parfaitement cohérente dans le délire. On peut voir ça comme une fusion entre la violence paillarde des INFEST et les envies démoniaques des IMPALED NAZARENE, sans pour autant que nos Américains du jour ne spolient qui que ce soit. 

En dehors de ces quelques constatations, si vous êtes branchés sur le triphasé NAILS mais que la gravité a tendance à vous gonfler, vous pouvez toujours vous envoyer une grosse rasade de Grind foutraque dans le style de « Insolent Derision », ça vous permettra de passer une très bonne matinée. J’attends d’en savoir un peu plus sur ce duo de malades de la gâchette qui alignent des riffs bien velus à une vitesse impressionnante (« Lower God Bias » le plus BRUTAL TRUTH/NASUM du lot), en espérant qu’ils tiennent le coup jusqu’au moment d’enregistrer quelque chose de plus conséquent. 

Pour le moment, On The Brink Of Annihilation vous offrira un bon quart d’heure de violence bien tassée,  et remplacera aisément votre expresso matinal.

 

 

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